A Polylogue from Sila (Rhino Jazz(s))Nu Soul

Un feeling addictif

Attention coup de cœur ! De ces groupes nébuleux que le Rhino se fait fort de dénicher telle une pépite venant briller l’espace d’une soirée à ne pas rater. Un buzz encore confidentiel, un nom étrange et énigmatique derrière lequel se trame le projet du bassiste professionnel Kevin Bucquet (Amp Fiddler, Charles X, Philipp Gorbachev…) qui a quitté son pays basque pour Berlin où il compose, écrit et produit, avec l’aide du producteur de Detroit Vernon D.Hill, la musique d’A Polylogue from Sila avec un album extra paru seulement en digital et vinyle. Pour porter en scène la formation qui a déjà décroché le Prix Ricard Music Live 2018 et lauréate du tremplin Jazz Action Nouvelle Aquitaine 2020, son concepteur s’est entouré de solides musiciens, avec Hugo Valantin à la guitare (comme lui sorti major de sa promo à la Music Academy International de Nancy), Romain Gratalon (Nico Wayne Toussaint Big Band) à la batterie, Kevin Larriveau aux claviers, et Laurène Pierre-Magnani au chant (The Bongo-Hop, Lord Rectangle, The Loire Valley Calypso, Nour). Un « polylogue » donc que cette musique vite addictive, symbiose de genres multiples déclinant toutes les meilleures influences afro-américaines. Un mix très personnel de neo-soul, afro-jazz, R&B, hip-hop et electro, quelque part entre D’Angelo et Robert Glasper avec ses vocoders. Autant dire qu’on adore ce travail  si particulier du son qui n’a rien à envier aux productions new-yorkaises ou londoniennes, digne de figurer dans les meilleures compils de lounge music et autre trip-hop funky. Groove syncopé et sensuel, boucles enivrantes sous les nappes de claviers éthérées, A Polylogue from Sila n’a pas besoin de mettre le feu pour allumer en nous tous nos capteurs-récepteurs. Une chaleur vibrante qu’on appelle le feeling et qui fait un bien fou. Voilà une superbe découverte qui va imprégner vos oreilles d’un plaisir évident !

Concert assis.
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